Comment accompagner son ado avant les examens ?

Soutenir son enfant avant les évaluations scolaires

J’accompagne des adolescents depuis presque 20 ans et les examens font partie de ces passages incontournables ; parfois redoutés, parfois accueillis comme un défi… Cette période laisse rarement indifférent les jeunes…comme les adultes ! Et cela fait naître des émotions, beaucoup d’émotions. Dans cet article vous trouverez des clés pour savoir comment accompagner son ado avant les examens.

Accueillir ses propres émotions

La 1ère clé est, selon moi, d’accueillir ses propres émotions, d’aller voir ce qui se joue pour nous, ce qu’elles viennent nous dire sur nos besoins. En effet, en tant que professeure, j’ai pu constater que les années où j’avais des classes à examen, j’étais plus stressée… 

J’avais peur, peur de ne pas les avoir bien préparés, de ne pas avoir terminé le « fameux programme », je voulais faire mon travail au mieux, ou peut-être même parfaitement ! Et avant que je ne prenne conscience de cet état de faits et des émotions qui y étaient associées, j’ai pu dire, voire répéter des conseils, parler un peu, beaucoup, passionnément, de l’examen et ce dès le début de l’année…

J’ai compris au fur et à mesure, grâce à certains élèves, que ce n’était pas sans conséquence : ils ressentaient une certaine pression qui aggravait le stress des plus angoissés et des plus studieux bien que mon intention était à mille lieues de celle-ci ! J’ai alors appris à nuancer mes propos, à ne m’adresser qu’aux élèves qui avaient besoin de travailler un peu plus ; j’ai appris aussi à établir un climat de classe à la fois exigeant et détendu.

Oui, j’ai fait des erreurs, j’ai appris, cela ne s’est pas fait en un jour. Travailler sur mes émotions personnelles a été une clé précieuse. La pleine conscience m’a vraiment aidée à le faire.

Et en tant que maman, voir son enfant qui attend pour préparer une épreuve, est un peu…agaçant. Il est alors trèèès tentant de lui intimer de s’y mettre, ce qui serait contre-productif car l’adolescence est marquée par un besoin d’autonomie qui se heurte aux injonctions. 

Attendre, non pas en se désintéressant de la situation, mais en posant des questions, en laissant des choix. 

Et s’il ne s’y met vraiment pas ? Être là pour l’accompagner, pour qu’il puisse tirer partie de ses erreurs. L’accompagner vers l’autonomie, la responsabilité. Et si finalement, c’était cela le plus important ? Observer le chemin plutôt que le résultat.

Accueillir ses propres émotions pour être disponible pour accueillir celles de son enfant

La 2ème clé est intimement liée à la 1ère : accueillir ses propres émotions pour être disponible pour accueillir celles de son enfant. 

Oui mais comment faire ? Ecouter, écouter vraiment, sans chercher à lui donner des conseils ou à le rassurer. Facile à dire, pas toujours facile à faire. Cela peut demander de l’entrainement. Mais cela fait vraiment une différence ! Les difficultés ne s’évanouissent pas mais le lien est maintenu, nourri. Lorsque notre enfant vient nous voir pour nous raconter ce qu’il ressent, il a besoin d’être entendu, d’être compris dans ce qu’il vit et parfois cela suffit. L’émotion exprimée s’apaise. Reformuler, lui demander ce dont il a besoin. Parfois on y arrive et parfois l’envie de rassurer ou de trouver des solutions à sa place est plus forte. Et parfois une aide extérieure est nécessaire.

Respecter ses besoins physiologiques fondamentaux pour accompagner son ado avant les examens

3ème clé. Apprendre, réussir commence par respecter ses besoins physiologiques fondamentaux : nourriture équilibrée, sommeil en quantité suffisante. 

Nous savons aujourd’hui que le sommeil joue un rôle très important au niveau des apprentissages : meilleure mémorisation, concentration plus aisée, et meilleure régulation des émotions ! Il m’est arrivé d’accompagner des jeunes qui se sentaient débordés par la somme de travail à fournir avant un examen et qui travaillaient donc tard le soir, voire très tard. 

Des explications sur le rôle du sommeil et l’invitation à expérimenter sur plusieurs jours quelle différence cela ferait s’il dormait davantage a souvent suffi à enclencher un cercle plus vertueux. Ils observent un changement, même léger, et pas à pas ils reprennent le contrôle, ce qui leur permet d’être moins stressés. 

Ne pas négliger non plus, l’importance de s’accorder des pauses. Vous pouvez leur proposer des activités qu’ils aiment et qui vont leur permettre de recharger leurs batteries. Ou des activités, des exercices pour apprendre à réguler son stress : méditation, yoga, ex de respiration…

Accompagner son ado avant les examens n’est pas simple. Mais il faut se souvenir que cela ne dure pas ; les émotions sont impermanentes. Croire en son potentiel infini, qu’il réussisse ou qu’il échoue, il est en chemin. Si vous cherchez des conseils sur la gestion du stress, n’hésitez pas à lire mon article sur comment réguler le stress scolaire en 5 astuces. Besoin d’être accompagné avant les examens ? Contactez-moi.

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